Parkinson émois
-
Parkinson et moi
Parki
Lundi 20 mai 2024
Parki est entré dans ma vie de façon insidieuse. Déjà, je soupçonnais la présence de ce nouveau compagnon depuis un certain temps sans savoir qui il était. Il me jouait des tours sans que je ne m’en aperçoive d’abord mais, à la longue, même les meilleures blagues deviennent mauvaises.
Ainsi, quand j’allais en Inde rejoindre mon maître de Raja Yoga et qu’il fallait remplir les documents pour entrer dans le pays – ces petits bouts de papier sur lesquels vous devez mettre en lettres majuscules vos coordonnées dans de minuscules carrés et cela sur une tablette d’un vol long-courrier en classe ordinaire ou sur un bout de tablette dans l’aéroport d’arrivée, sans aucun appui du bras – quand donc, il fallait remplir ces document, Parki me jouait les premiers tours à sa façon. Pas moyen d’aller plus loin que les quelques premières lettres de mon nom de famille. Il venait bloquer ma main, m’obligeant à demander à mon voisin de siège de poursuivre à le remplir à ma place. Et puis, il y avait cette légère gêne à l’écriture. Ceci se représentant, j’ai décidé d’aller voir une neurologue, d’autant plus qu’il y avait aussi cette douleur persistante depuis quelques années au niveau de la face extérieure de la cuisse gauche. Examens, tests, nouveaux examens jusqu’à une ponction lombaire pour exclure une sclérose en plaque possible vu qu’il y a un antécédent dans la famille. Rien, tout est « normal », entendez par là que l’on n’a rien trouvé … Ouf pour la sclérose en plaque.
Je passe donc l’éponge sur ces sensations et poursuis ma vie comme si tout allait bien puisque « tout va bien, tout est normal ; ne vous inquiétez pas, monsieur. ». Et je retourne en Inde, plusieurs fois. Et je remplis ces petits papiers, plusieurs fois jusqu’au jour où je commence à en avoir assez. Je reprends rendez-vous et retourne à la clinique. La neurologue n’est plus la même. C’était maintenant celle que j’aurais dû voir il y a deux ans, mais elle était enceinte à ce moment et j’avais vu sa remplaçante. Nous sommes le 16 juillet 2014.
(Extrait du texte "Parki" dans le livre à venir.
Parki sonne le glas !
Par qui sonne le glas ?
Oui, par qui ?
Pour qui ?
Et, de quoi ?
Où est le couac ?
Sont repris dans cette part de mon site les différents textes que j'ai écrit et écris encore concernant ma relation avec le parkinson. A travers ces textes, c'est, bien évidemment, de mon propre vécu qu'il sera question, mais aussi, mais surtout, je voudrais donner une vision différente de la façon d'aborder cette maladie dégénérative, ajouter une pierre positive à celles que d'autres ont déjà amenées pour en faire un muret sur lequel le parkinsonien puisse s'appuyer, sur lequel il peut s'asseoir le temps nécessaire à la récupération. Récupérer qui il est réellement, récupérer une partie non négligeable de ce qu'il croit avoir perdu et qui est pourtant toujours là s'il ne la met pas lui-même de côté. Un muret aussi pour grandir, pour prendre conscience du chemin parcouru et du Chemin - grand 'C' - qui s'ouvre à lui s'il le souhaite. Un chemin pour passer de l'abattement à la prise en main personnelle de son destin, de son évolution.
La première réaction, la première émotion est souvent : "Ma vie est fichue" : Parki sonne le glas !
Mais, est-ce le cas ? Et quel est l'impact de ma façon de voir cette maladie sur son évolution ? Par qui sonne le glas ? Oui, par qui ? Pour qui ? Et de quoi ?
L'ensemble des pages reprises sous ce titre "Parkinson émois, Parkinson et moi" seront rassemblées plus tard avec d'autres pour en former un livre. Je ne met ici que les pages "évolutives".
Créez votre propre site internet avec Webador