Les fleurs du Lion

 

Il est quatre heures du matin ce lundi 20 mai 2024, lundi de Pentecôte.

Il est quatre heures et je termine mon deuxième cauchemar de la nuit. Dans le premier, j’étais responsable de police ( ?) devant empêcher à tout pris un détenu évadé de quitter le territoire. Roman policier à suspens … Dans le second, véritable cauchemar pour moi, ancien kinésithérapeute.  Je suis en remplacement chez une patiente que je ne connais pas, à Bruxelles. Le traitement s’éternise entre autres du fait de parler d’un ensemble de choses intéressantes et quand, enfin, je parviens à me libérer d’elle, je me rends compte que j’ai plus d’une heure de retard.  Je cherche les numéros de téléphone des patients suivants et ne les trouve pas.  Une heure de retard et en plus, voilà l’heure de pointe à Bruxelles !  Moi qui ai toujours été ponctuel ! Et en plus, perdre mes documents, moi toujours si ordonné ! Ne pas savoir prévenir mes patients suivants. Inadmissible pour moi pour qui le respect de l’autre est si important … Je décide donc de me lever. 

Il est quatre heures.  Que faire ? Aller méditer ? M’habiller et aller marcher à l’extérieur ? Non, je décide de profiter de ce temps que Parki me donne pour me reprendre en main au niveau physique.  Je vais m’habiller – je dois mettre mes bas de contention dès mon lever -, je passe par la cuisine pour prendre un grand verre d’eau avec mon probiotique du matin puis je vais au salon et j’enchaine étirements musculaires des jambes, tonification des bras et des muscles dorsaux puis des abdominaux.  Quand j’ai fini tout cela, j’ouvre les tentures de la cuisine et constate que le ciel est clair et que le jour commence à poindre. Je décide d’aller jusqu’au Lion pour m’asseoir sur un mur et écrire ce qui me passe par la tête. Le temps de me préparer – de l’eau, de quoi casser la croute si nécessaire, carnets et un Bic, mon appareil photos, mes chaussures et ma veste – et me voilà parti.

Il est cinq heures passé et je suis sur le parking du site 1815, au pied de la butte du Lion de Waterloo (de Braine-l’Alleud en réalité …) mais je ne vais pas m’asseoir comme je l’avais prévu.  Au lieu de cela, les fleurs des buissons environnants m’attirent et c’est en choisissant les angles de vues pour les photographier que le temps passe.  Il est six heures quart quand je rentre à la maison. Et me voici à l’ordinateur pour commencer ce livre de ma rencontre avec Parki.