Séthi 1er : le chemin

Ce matin, je pensais rester à la villa pour me reposer. Hier, Parki, mon compagnon de vie (voir le livre "Le son de Parki") m'a tenu la jambe toute la journée quand j'étais à Louxor. Mais je me suis réveillé et levé à 4h30. Il faisait bien sûr encore noir. A 5 heures, le muezzin faisait son appel à la prière. A 5 h 40, je sortais mon vélo et je me suis dirigé vers le "ticket office". C'est qu'il y a encore un temple des environs que je n'ai pas encore visité. On n'en parle guère mais je suis ici et le reste, je l'ai vu et revu pour la plupart. Comme j'étais trop tôt, j'ai été jusqu'aux deux statues monumentales présentent sur le site du temple de Taousert. Le jour commençait à pointer.  

Ayant pris mon ticket d'entrée, j'ai rejoint un  chemin agricole que je connaissais pour éviter la route trop dangereuse à cette heure matinale où les minicars emmenant les touristes au départ des montgolfières font la courses.   

La vue depuis la route menant aux colonnes de Memnon était saisissante : une importante fumée venait d'un champ où ne restait que la paille d'après la récolte. Le cultivateur y avait mis le feu et le vent faisait le reste.

Quand je me suis engagé dans le chemin agricole, les ballons commençaient à s'élever et leurs reflets dans l'eau du canal bordant le chemin en augmentaient encore le nombre. 

Plus loin, un père et son fils se réchauffaient avant d'aller aux champs dont certains étaient inondés par l'eau captée dans le canal.