Deir el-Shelwit ou Temple d'Isis
1/ Aux portes du désert

Qu'est-ce qui m'a le plus plus dans cette matinée ? Le temple d'Isis dont le nom est Deir el Shelwit; le trajet d'aller et retour ou le temps passé au côté de Khaled ? Je ne sais que dire, car chaque chose a sa place dans cet ensemble matinal. Comme pour une mayonnaise, enlevez un élément et le reste perd de sa saveur. Néanmoins, pour ne pas allonger trop la page, je sépare chemin et temple.
1ère partie : l'aller
J'étais réveillé tôt ce matin, 4h30. Une bonne douche, un déjeuner simple et un grand bol d'air à 9° en vélo jusqu'au "ticket office" et retour à la villa que je loue à Ahmed. Oui, on est en hiver ici aussi, les nuits sont fraiches, les journées douces - 22° ce jour.
Je range mon vélo, charge mon sac à dos sur les épaules, règles mes bâtons de marche et me voilà parti. J'enfile le petit trajet intra-village non sans avoir pris l'une ou l'autre photos de portes - et oui, encore. Les rues sont silencieuses, tous profitent de leurs derniers moments de sommeil. Je sors de l'enceinte du village et me voilà en bordure du désert. La route faite de pierres écrasées par le passage s'allonge devant moi.
Je prends mon rythme et dépasse la "Maison des Français" (la palmeraie des deux premières photos) quand Râ parait au-dessus des maisons et des arbres. Je me tourne vers la montagne de Thèbes qui s'illumine sous les rayons de son maître. Les montgolfières, elles aussi, s'enorgueillissent de leurs couleurs sublimées. Le ciel est clair, quasi pas de vent, le désert s'offre à moi. Je suis seul dans le silence. Quel bonheur!





2ième partie détente et retour
Assis sur un lit, nous sommes deux, et bien plus. Il y a les oiseaux qui pépillent, il y a très, très loin un pilote qui gonfle sa montgolfière pour diriger son atterrissage, et puis, surtout, il y a le silence, léger, subtil, associant les deux coeurs dans une unité d'être. Cinq minutes, dix ? Non bien plus encore et, dans cette cinquième dimension, l'espace et le temps n'existent pas, n'existent plus. Mais voilà, je dois rentrer. Je me lève, reprends mon baluchon et mes bâtons et je quitte à regret ce lieu de paix, Khaled au coeur si simple et Isis. Je reprends la route solitaire - à part trois enfants que je dois écarter de mon chemin. Les couleurs de désert ont changé. En haut d'une dune noire je monte pour quelques instants encore de solitude. "Allez, redescends et rentre dans le village." Trois femmes et un garçonnet m'invitent à m'asseoir quelques instants à leurs côtés et des portes viennent s'ajouter à ma collection.
Alors, comment pourrais-je départager l'aller, le retour, le temple d'Isis et Khaled ?







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